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Board: [805] Le coin des artistes
Topic: [193980] Gaglæ Litteræ

[-193980] gagla (FR1) [None] :: Aug. 24, 2015, 10:28 a.m.
Bonjour à tous,
Y en a marre de voir que les autres écrivent des histoires sans moi :mad: moi aussi je veux m'amuser.

Voici donc une petite nouvelle dont j'ai rapidement tapé le début ce matin.

Cette histoire est le pur fruit de mon imagination. Elle se déroule dans les Ardennes durant la guerre de 39-45. Tous les personnages sont inventés.


[posté le 24 août 2015 à 12h30]

Une ferme, en Ardenne.

— Maman, il y a un monsieur qui arrive !
— Jeannot, va ouvrir la porte. Ce doit être Yves.

Pour cette petite famille paysanne, c’était devenu le quotidien de devoir accueillir un visiteur après dix heures du soir.

— Bonsoir Anne. Ton mari est là ?
— Il est à l’étable, notre dernière vache va mettre bas... la seule qui ait échappé à la réquisition. Rien de grave j’espère ?
— Non, rien de grave... la routine.

À la faible lueur d’une lampe à huile, le brave fermier s’affairait sur la paille.

— Yves ! J’étais sûr que tu viendrais. Je suis au courant pour les Allemands... on sait tout avec Londres.
— Ne te réjouis pas, Jacques. Ce que j’ai à te demander est grave...
Après un soupir, il reprit.
— Vois-tu, ces vaches n’ont pas le même souci que nous. Même en temps de guerre, elles nous rappellent la beauté de la vie... Jacques, j’ai horreur des détours. Demain, le régiment de panzer de Chaumont va se mettre en mouvement. Leur objectif est l’anéantissement de la compagnie d’infanterie logée dans les bois alentours. Ils leur ont déjà coupé la retraite. Si la résistance locale ne fait rien, les gars sont fichus. Tu connais les gars dignes de confiance au village. Tu y es respecté, aimé. Toi seul as le pouvoir de former une petite unité combattante rapide.
— Je ne comprends pas... si des soldats de métier ne peuvent rien faire, que pouvons-nous faire de plus ?

Yves s’assit à ses côtés. Il croisa les mains un instant, puis reprit :

— Il y a un gars de chez moi, qui a fait ses études de chimie à Paris. Il est capable de concocter une soupe qui nous allume un blindé rien qu’en la lançant dessus. En stockant le liquide dans des vieilles bouteilles, on peut s’en servir comme des grenades.
Seulement, tu vois, les Allemands tiennent le bois. Les gars ne peuvent rien faire. Leur seule chance serait que les blindés soient attaqués par derrière. Or tu comprends bien que seule une unité indépendante du régiment en est capable...
— Je crois que je comprends... Donc je trouve des gars, et toi tu nous ramènes ta soupe. C’est ça ?
— Rendez-vous demain matin à neuf heures devant ton portail.

Sur ces mots les deux hommes se quittèrent. Jacques, resté seul, plongea dans ses pensées... ce soir il soignait sa vache... demain que ferait-t-il ?


[posté le 24 août 2015 à 15h30]

Au petit matin, un groupe de jeunes en chemise et pantalon court était rassemblé. Autant de jeunes qui la veille au soir vivaient paisiblement. Appelés par le devoir, ils n’avaient pas hésité. Quittant leurs femmes et leurs enfants, ils espéraient permettre à des inconnus de revoir les leurs, même au prix de leur vie...

— Ce n’est pas beaucoup... il n’y a que ça au village ?
— Il n’y a plus que ça en effet. Les autres sont en Allemagne, réquisitionnés pour le STO.
— Tu les as mis au courant à propos du but de leur mission ?
— Je... tu comprends, je n’aurai pas le courage de le leur dire. Ce n’est pas qu’ils détaleront, pour ça ce sont les plus courageux de la terre. Mais...
— Je comprends. Il vaut mieux que ça leur soit annoncé par quelqu’un qu’ils ne connaissent pas.

Yves recula alors un peu pour attirer l’attention du groupe.

— les gars... Jacques est allé vous trouver pour rendre un service à des amis... dans un bois, à une vingtaine de kilomètres d’ici, se cache une compagnie d’infanterie. Voilà un mois qu’elle se replie, décimée. Seulement voilà, les fritz les ont piégés là. Ils sont tout autour.
Aujourd’hui, un régiment de blindés s’est mis en route, avec un objectif : l’anéantissement définitif de l’unité.
— Mais vous venez de dire qu’ils étaient déjà encerclés. Pourquoi les Schleus n’attaquent-ils pas avec leur infanterie ? demanda alors un garçon roux à chemise à carreaux.
— Ça, nous l’ignorons totalement. C’est ce qui nous étonne et nous inquiète. Mais tant que ça les retarde, il faut en profiter. Mon ami chimiste prépare en ce moment même des explosifs, installé dans un cabanon à proximité du chemin que nous emprunterons. Il va s’agir, comme vous le devinez, de prendre à revers la colonne blindée et de les mettre hors de combat. Quelqu’un a des questions ?
— J’en ai une, dit Jacques. Est-on certain à cent pourcent d’en arriver à bout ?
— Mon cher Jacques... chacun ici a la réponse à portée de main. Sauf si vous préférez retourner à vos vaches et laisser nos pauvres gars se faire hacher par les panzer...
— On te suit.

La petite troupe silencieuse se mit alors en mouvement. Personne n’était sûr de pouvoir faire ce qu’on lui demandait, mais ils redoutaient moins la mort que de revenir chez eux sans avoir rien fait.


[posté le 24 août 2015 à 16h00]

Après une demie-heure de marche à travers champs, Yves arrêta le groupe devant un cabanon.

— C’est ici, dit-il.
Un homme d’une vingtaine d’années sortit, en uniforme Allemand. Tous se tournèrent vers Yves, le regard chargé d’interrogation et d’inquiétude.
— Ce n’est rien, répondit-il en riant. Je vous présente Pierre, ex-étudiant en chimie à la Sorbonne.
— Salut les amis. Le champagne est prêt, il n'attend que d'être balancé sur les fritz.
— Et... l’uniforme ? demanda l’un des jeunes, inquiet.

Yves prit alors la parole.

— J’y arrive. Vous vous doutez qu’entre ici et le bois où nous allons, il y a des Allemands. Non seulement les patrouilles habituelles, mais aussi des patrouilles exprès pour prévenir toute fuite du bois. La seule solution pour passer est de ruser.
Il y a huit uniformes volés dans le cabanon. Huit l’endosseront donc, et les autres prendront des pelles et des pioches. Pour le transport des explosifs... comment comptes-tu organiser ça, Pierre ?
— Chacun en prendra deux sous sa chemise. Attention de ne pas casser les bouteilles, c’est de l’acide.

Ainsi fut fait. Les huit qui ressemblaient le plus à des Allemands en prirent l'habit et formèrent une escorte qui aurait trompé même des Français. Ils se remirent en route. Malgré ce camouflage, chacun priait pour ne pas croiser de patrouille.

[2876055] -Drokan- (FR1) [FR1] :: Aug. 24, 2015, 10:36 a.m.
Super gagna un histoire très prenante impatient de lire la suite!
Et oui tu peux t'amusé toi aussi je t'y autorise! ;)

[2876124] - Noisette - [None] :: Aug. 24, 2015, 12:42 p.m.
https://www.youtube.com/watch?v=QITtKeSllps

Non je déc, pas trop mal mais j'attends de voir la suite :)

[2876129] Guillaumej (FR1) [FR1] :: Aug. 24, 2015, 12:54 p.m.
franchement gagla j'adore presser de savoir la suite^^

[2876136] Thibaut400 (ASIA1) [None] :: Aug. 24, 2015, 1:13 p.m.
gagla a écrit: »
Bonjour à tous,
Y en a marre de voir que les autres écrivent des histoires sans moi :mad: moi aussi je veux m'amuser.

Voici donc une petite nouvelle dont j'ai rapidement tapé le début ce matin.

Cette histoire est le pur fruit de mon imagination. Elle se déroule dans les Ardennes durant la guerre de 39-45. Tous les personnages sont inventés.


[posté le 24 août 2015 à 12h30]

Une ferme, en Ardenne.

— Maman, il y a un monsieur qui arrive !
— Jeannot, va ouvrir la porte. Ce doit être Yves.

Pour cette petite famille paysanne, c’est devenu le quotidien de devoir accueillir un visiteur après dix heures du soir.

— Bonsoir Anne. Ton mari est là ?
— Il est à l’étable, notre dernière vache va mettre bas... la seule qui ait échappé à la réquisition. Rien de grave j’espère ?
— Non, rien de grave... la routine.

À la faible lueur d’une lampe à huile, le brave fermier s’affaire sur la paille.

— Yves ! J’étais sûr que tu viendrais. Je suis au courant pour les Allemands... on sait tout avec Londres.
— Ne te réjouis pas, Jacques. Ce que j’ai à te demander est grave...
Après un soupir, il reprit.
— Vois-tu, ces vaches n’ont pas le même souci que nous. Même en temps de guerre, elles nous rappellent la beauté de la vie... Jacques, j’ai horreur des détours. Demain, le régiment de panzer de Chaumont va se mettre en mouvement. Leur objectif est l’anéantissement de la compagnie d’infanterie logée dans les bois alentours. Ils leur ont déjà coupé la retraite. Si la résistance locale ne fait rien, les gars sont fichus. Tu connais les gars dignes de confiance au village. Tu y es respecté, aimé. Toi seul as le pouvoir de former une petite unité combattante rapide.
— Je ne comprends pas... si des soldats de métier ne peuvent rien faire, que pouvons-nous faire de plus ?

Yves s’assied à ses côtés. Il croise les mains un instant, puis reprend :

— Il y a un gars de chez moi, qui a fait ses études de chimie à Paris. Il est capable de concocter une soupe qui nous allume un blindé rien qu’en la lançant dessus. En stockant le liquide dans des vieilles bouteilles, on peut s’en servir comme des grenades.
Seulement, tu vois, les Allemands tiennent le bois. Les gars ne peuvent rien faire. Leur seule chance serait que les blindés soient attaqués par derrière. Or tu comprends bien que seule une unité indépendante du régiment en est capable...
— Je crois que je comprends... Donc je trouve des gars, et toi tu nous ramènes ta soupe. C’est ça ?
— Rendez-vous demain matin à neuf heures devant ton portail.

Sur ces mots les deux hommes se quittent. Jacques, resté seul, plonge dans ses pensées... ce soir il soigne sa vache... demain que fera-t-il ?


Et ben voila, très bonne histoire, depuis le temps qu'on t'attend!
En + j'adore les histoires de guerres, donc voila bravo !

J'attend la suite avec impatience.