Forum: bigfarm-fr
Board: [785] Jeux et divertissements
[1178312]
[Utilisateur supprimé] [None]
:: April 13, 2014, 4:08 p.m.
Excellente idée ce topic, j'en redemande... Je suis friande des jeux de mots de notre belle (mais ô combien difficile) langue française

[1178321]
System [None]
:: April 13, 2014, 4:31 p.m.
avoir les chevilles qui enflent
Il y a plusieurs origine possible à cette expression.
la première : Elle se baserait sur un jeu de mots concernant OEdipe dont le nom signifie en grec pied enflé et serait connu comme étant quelqu'un très sûr de lui. OEdipe est un homme tellement confiant dans ses jugements qu'il ne peut même pas envisager s'être trompé sur un fait.
la seconde : Avoir les chevilles qui enflent viendrait du dictionnaire argot où il est question d'inflation de l'ego, de l'orgueil.
La dernière : Elle viendrait des courtisans de Louis XIV qui avaient obtenu le privilège de rajouter des talons rouges à leurs souliers à la manière de celles du roi. Pour mieux montrer leur privilège, certains d'entre eux avaient tendance à élargir leurs chaussures pour mettre en valeur leurs talons rouges ce qui tendait à enfler leurs chevilles.
On ne pourra pas expliquer toutes les curiosités de la langue française, nombre d'entres elles passeront à la trappe.
[1178342]
Nutsy1 (FR1) [FR1]
:: April 13, 2014, 5:01 p.m.
"avoir les chevilles qui enflent" viendrait du grec Oedipe dont le nom signifie "pieds enflés"
Il était orgueilleux, imbu de lui même, ne se remettant jamais en cause;
D’où l'expression appliquée à quelqu'un qui se vante exagérément.
Il existe une autre origine plus coquine que je ne développerai pas ici.....
une autre expression : "prendre des vessies pour des lanternes"
Désolée lasoise, j'ai été très longue à écrire mon post; le tien est d'ailleurs plus complet
Il était orgueilleux, imbu de lui même, ne se remettant jamais en cause;
D’où l'expression appliquée à quelqu'un qui se vante exagérément.
Il existe une autre origine plus coquine que je ne développerai pas ici.....
une autre expression : "prendre des vessies pour des lanternes"
Désolée lasoise, j'ai été très longue à écrire mon post; le tien est d'ailleurs plus complet
[1178356]
System [None]
:: April 13, 2014, 5:36 p.m.
"prendre des vessies pour des lanternes"
Cette expressions signifie se faire des illusions grossières sur des choses ou des gens.
Et comme beaucoup d'autres expressions, elle a plusieurs origines :
La première part de ces vessies de porc (comme de boeuf) qui étaient autrefois gonflées et séchées pour servir de récipient, mais qui, profitant de la transparence de leur paroi, étaient parfois utilisées en lanternes de secours, une fois une bougie allumée placée dedans.
Du coup, il était facile de faire croire au nigaud de passage qu'une telle vessie pendue au plafond était une lanterne, en raison de leur similitude de forme.
La seconde juxtapose le mot lanterne qui, autrefois, signifiait des absurdités, des balivernes, et vessie, qui dans l'expression vendre vessie voulait dire "vendre du vent", en raison de l'air qui gonfle la dite vessie, enveloppe de très peu de valeur.
Une petite expression qui va bien avec la ferme : "chacun son métier et les vaches seront bien gardées.
[1178370]
calikusu (FR1) [None]
:: April 13, 2014, 6:23 p.m.
"chacun son métier et les vaches seront bien gardées.
Ce proverbe est répertorié dès le milieu du XVIIIème siècle. Il est tiré de la fable de Jean Pierre Claris Le vacher et le garde-chasse où le jeune Colin se fait voler les vaches de son père. Colin part à la chasse pour remplacer un garde-chasse fatigué, il lui confie la garde des vaches, mais au retour, le bilan est désastreux : le garde-chasse s'est endormi, son chien a été blessé par Colin et les vaches se sont envolées. Moralité : '' chacun son métier, les vaches seront bien gardées''.
En gros il faut faire le métier qu'on a appris si on ne veut pas être incompétent. Plus généralement mieux vaut faire ce qu'on maîtrise.
Une expression qui me plait : Repartir comme en 40/ Filer à l'anglaise.
Ce proverbe est répertorié dès le milieu du XVIIIème siècle. Il est tiré de la fable de Jean Pierre Claris Le vacher et le garde-chasse où le jeune Colin se fait voler les vaches de son père. Colin part à la chasse pour remplacer un garde-chasse fatigué, il lui confie la garde des vaches, mais au retour, le bilan est désastreux : le garde-chasse s'est endormi, son chien a été blessé par Colin et les vaches se sont envolées. Moralité : '' chacun son métier, les vaches seront bien gardées''.
En gros il faut faire le métier qu'on a appris si on ne veut pas être incompétent. Plus généralement mieux vaut faire ce qu'on maîtrise.
Une expression qui me plait : Repartir comme en 40/ Filer à l'anglaise.
[1178418]
System [None]
:: April 13, 2014, 7:05 p.m.
Filer à l'anglaise.
Tout le monde s'entend pour dire que cette expression signifie partir sans dire au revoir.
En ce qui concerne l'origine, il y a plusieurs réponses possibles :
- Le verbe "anglaiser" qui signifiait, fin XIXème, "voler", qui aurait été transformé en argot : "à l'anglaise" signifiant ainsi "à la manière d'un voleur".
- Fin XIXème, l'"Anglais" était, selon Esnault, "les latrines des conscrits à St Cyr". On peut alors imaginer que l'expression aurait suivi de multiples changements, passant de "pisser à l'anglaise", qui signifiait alors s'enfuir d'un rendez-vous en prétextant un besoin urgent, à "se tirer à l'anglaise", puis "filer à l'anglaise".
- A.Rey et S.Chantreau exploitent une autre filière, germanique celle-ci : au XVIème siècle le terme "Anglais" signifiait "créancier", venant probablement du verbe "s'angler" : "prendre à l'hameçon". Mais pour passer de "créancier" à "voleur", pour parler de discrétion, le gouffre reste important, à moins, une fois encore, d'une motivation "vengeresse" d'un peuple en détestant un autre...
- Au XVIe siècle, un créancier était appelé un Anglais, et on imagine bien le débiteur filer à l'anglaise lorsque son créancier "préféré" était dans les parages.
- Mais l'idée la plus répandue est qu'on la trouverait dans la rivalité historique entre les nations française et anglaise. Les Anglais utilisent comme expression équivalente « to take french leave » (prendre la fuite française). Ainsi donc, chacun attribuerait à la nation rivale cette démonstration de mauvaise éducation.
En catalan, en espagnol, en portugais ou en allemand, on dit aussi « à la française » comme les Anglais : « anar-se´n a la francesa », « despedirse a la francesa », « sair à francesa » et « französischen ab schied nehmen ». L’explication qu’on donne dans ces pays, c’est que partir sans dire au revoir d’une réunion, c’était à la mode dans la haute société française du XVIIIème siècle.
Par contre, il y a d’autres langues qui, comme le français, attribuent cette attitude aux Anglais, ce sont par exemple l’italien, le russe et le polonais.
Je laisse le soin à une autre personne d'expliquer l'expression : Repartir comme en 40
[1178471]
calikusu (FR1) [None]
:: April 13, 2014, 11:58 p.m.
En fait, il y a comme une crase (télescopage de deux expressions, deux tronçons de phrase), entre « s'en moquer comme de l'an 40 » et '' c'est reparti comme en 40 '', variation modernisée de ''c'est reparti comme en 14 '' allusion ironique à la Grande Guerre.
Une guerre que l’on croyait facile, gagnée d’avance. Les soldats partaient alors au front '' la fleur au fusil '', certains de rentrer rapidement dans leur foyer. Et puis les mois et les années passèrent, les souffrances, les mutilations, la mort…
L’expression renvoie à cette idée d’enthousiasme naïf, d’ardeur mêlée d’illusions. Elle est également employée avec seulement l’idée de ''ça recommence ''. Elle fut déclinée après la Seconde Guerre mondiale en '' c’est reparti comme en quarante''».
D'autres faits peuvent être pris en compte tel :
Le nombre quarante, on le sait, est lié à bien des symboles. Pensons aux quarante fauteuils des prétendus "immortels" de l'Académie française, au Tribunal des Quarante.
Pendant un moment on estime qu'il s'agit plutôt d'une déformation des chevaliers chrétiens du Moyen Âge qui se moquaient de quelque chose comme ils le faisaient de l'Alcoran (une déformation du mot Coran, livre sacré des musulmans). On disait très précisément: "n'y comprendre non plus qu'à de l'algèbre ou bien à l'Alcoran". Le mot Alcoran serait devenu l'an quarante.
Une autre histoire se situe à la Révolution française. La découverte par Pierre Enckell d'un exemple datant de 1791 a ruiné cette explication. Les royalistes ironisaient sur l'arrivée du nouveau calendrier républicain instauré en l'An II. L'an 40 c'était l'an 40 après la révolution. Car après la révolution française on a abandonné le système après JC pour compter à partir de l'an 1 (la révolution).
Et ce système était tellement désuet et voué a disparaitre que l'expression s'en moquer comme de l'an 40 est apparu. Ils disaient couramment qu'ils s'en moquaient comme de l'an quarante, sous-entendu l'an quarante de la République, qui n'arriverait jamais! L'expression signifie "se moquer éperdument d'une chose sans intérêt ou qu'on ne craint pas". On s'en désintéresse.
Dans Le Clou aux maris d'Eugène Labiche, on trouve ce court dialogue :
"- Oui, nous nous attendrissons ensemble sur la mémoire de cet excellent M. Montgicourt !...
- Dont vous vous moquez comme de l'an quarante !"
Les écrivains bibliques jalonnent l'histoire du salut de ce nombre. Il caractérise les interventions successives de Dieu s'appelant l'une l'autre. aux quarante jours de jeûne, aux quarante jours du déluge pendant lesquels Noé sauva les espèces animales, aux quarante heures de Jésus au sépulcre avant sa Résurrection, etc.
Quarante c'est le nombre de l'attente, de l'épreuve ou du châtiment.
Comme Saül, David règne quarante ans; Salomon de même.
Moïse est appelé par Dieu à quarante ans, A 40 ans il quitte Phararon. Il demeure quarante jours au sommet du Sinaï. , c'est à 80 ans qu'il est appelé par Dieu et il meurt à 120 ans (3 cycles de 40 ans).
Jésus prêche 40 mois; ressuscité il apparait à ses disciples pendant les 40 jours qui précèdent l'ascension.
Les Hébreux infidèles sont condamnés à errer 40 ans dans le désert.
40 jours de pluie punissent l'humanité pécheresse. Jésus est conduit au temple 40 jours après sa naissance. Il sort victorieux de la tentation subie pendant 40 jours, et il ressuscite après 40 heures passées au tombeau.
Bouddha et le prophète auraient commencé leur prédication à 40 ans; le carême dure 40 jours.
La quarantaine lève les derniers interdits.
à la Bourse elle est en "quac 40''.
Par ailleurs il semblerait que la fin du monde avait été un jour prédite pour l'année 1040 (comme certains ont pu le faire pour l'an 2012, on imagine bien une sorte de nostradamus ou autre visionnaire de cette époque). Une autre en 1840...
Cette fin du monde n'ayant pas eu lieu, le peuple aurait tourné ceci a la dérision en disant que la vie continue, que c'est reparti "comme en 40"...
La crise de la quarantaine ! Pourquoi cet âge et pas un autre ?
Le quarante semble jouer un rôle non négligable dans la destiné de l'homme.
clouer le pavillon est peu utilisé semble-t-il ! Que signifie cette expression ?
Un petit lien pour le sourire :
https://www.facebook.com/photo.php?v=10151688791449232&set=vb.141758809230981&type=2&theater
[1178473]
mélusine3 (FR1) [None]
:: April 14, 2014, 4:17 a.m.
Bonjour,
Il est toujours intéressant d'apprendre ou de réapprendre certains aspects de la langue. Au-delà des anglicismes modernes qui passent pour une évolution naturelle alors qu'il ne s'agit à mon sens que d'une perte brute, on peut découvrir bien des choses en cherchant, comme de se réapproprier certains mots au sens détourné de nos jours, ou oublié. Par exemple certains fragments de certains mots : malheur, aujourd'hui, etc.
Pour clouer le pavillon, il me semble qu'il s'agit d'empêcher un pavillon d'être ôté ou descendu de son mât, chose que les marins ne font que lorsqu'ils abandonnent le navire. Ceci traduit donc une certaine volonté d'aller jusqu'au bout et de ne pas se rendre ou abandonner.
Une petite pour toi si tu connais, puisque je ne trouve jamais de réponse sûre : dit-on "autant pour moi" ou "au temps pour moi"? Ou les deux expressions ont-elles deux significations différentes? Au-delà des deux origines possibles que tout le monde pourra voir notamment sur wikipedia, j'avais vu une explication possible je ne sais plus dans quel livre venant d'expression de musique ou de danse.
Remarquez qu'au lycée un prof de français en seconde me colla un -3 pour avoir écrit "autant pour moi", et quelques mois plus tard il m'en enleva 2 sur une dissertation alors que j'avais écris cette fois "au temps pour moi" avec cette sympathique note dans la marge, en rouge et écrit bien gros "quand on ne maîtrise pas la langue, on s'abstient". Lorsque je lui ramenais mon ancien devoir pour lui demander une explication, il me colla pendant trois heures parce que je remettais selon lui son autorité en doute. Ah... doux souvenirs...
Bonne journée ^^
Il est toujours intéressant d'apprendre ou de réapprendre certains aspects de la langue. Au-delà des anglicismes modernes qui passent pour une évolution naturelle alors qu'il ne s'agit à mon sens que d'une perte brute, on peut découvrir bien des choses en cherchant, comme de se réapproprier certains mots au sens détourné de nos jours, ou oublié. Par exemple certains fragments de certains mots : malheur, aujourd'hui, etc.
Pour clouer le pavillon, il me semble qu'il s'agit d'empêcher un pavillon d'être ôté ou descendu de son mât, chose que les marins ne font que lorsqu'ils abandonnent le navire. Ceci traduit donc une certaine volonté d'aller jusqu'au bout et de ne pas se rendre ou abandonner.
Une petite pour toi si tu connais, puisque je ne trouve jamais de réponse sûre : dit-on "autant pour moi" ou "au temps pour moi"? Ou les deux expressions ont-elles deux significations différentes? Au-delà des deux origines possibles que tout le monde pourra voir notamment sur wikipedia, j'avais vu une explication possible je ne sais plus dans quel livre venant d'expression de musique ou de danse.
Remarquez qu'au lycée un prof de français en seconde me colla un -3 pour avoir écrit "autant pour moi", et quelques mois plus tard il m'en enleva 2 sur une dissertation alors que j'avais écris cette fois "au temps pour moi" avec cette sympathique note dans la marge, en rouge et écrit bien gros "quand on ne maîtrise pas la langue, on s'abstient". Lorsque je lui ramenais mon ancien devoir pour lui demander une explication, il me colla pendant trois heures parce que je remettais selon lui son autorité en doute. Ah... doux souvenirs...

Bonne journée ^^
[1178475]
System [None]
:: April 14, 2014, 5:01 a.m.
"autant pour moi" ou "au temps pour moi"
Bonjour,
Il est impossible de savoir précisément quand et comment est apparue l’expression familière au temps pour moi, issue du langage militaire, dans laquelle au temps ! se dit pour commander la reprise d’un mouvement depuis le début (au temps pour les crosses, etc.). De ce sens de C’est à reprendre, on a pu glisser à l’emploi figuré. On dit Au temps pour moi pour admettre son erreur – et concéder que l’on va reprendre ou reconsidérer les choses depuis leur début.
L’origine de cette expression n’étant plus comprise, la graphie Autant pour moi est courante aujourd’hui, mais rien ne la justifie. En tout état de cause, on doit utiliser autant pour moi s’il est question d’une même chose ou d’une quantité et non d’une erreur, même si l’on a l’habitude, dans ce dernier cas, d’utiliser au temps pour moi.
Voilà ma contribution du matin, je vous laisse avec une autre expression : "Jeter la pierre à quelqu’un"
Bonne journée
[1178484]
laure3181 (FR1) [FR1]
:: April 14, 2014, 6:56 a.m.
Très bonne question Mélusine,
Dis toi que je me suis posée la même suite à une lecture d'une BD sacrée meilleur BD de l'année 2011 me semble t'il (je ne me souviens plus le nom par contre). Et en plein milieu, dans une petite bulle, ce fameux "au temps pour moi", je ne l'avais jamais vu écrit ! "Choquée" et fière d'avoir trouvé une énorme faute, j'ai prévenu la bibliothécaire, qui m'a confirmé que l'auteur n'avait pas fait de faute ^^ et il me semble qu'elle m'avait expliqué qu'on écrivait "temps" pour exprimer le temps perdu lors de notre erreur. Enfin Lasoise s'est mieux exprimé sur la question
Dis toi que je me suis posée la même suite à une lecture d'une BD sacrée meilleur BD de l'année 2011 me semble t'il (je ne me souviens plus le nom par contre). Et en plein milieu, dans une petite bulle, ce fameux "au temps pour moi", je ne l'avais jamais vu écrit ! "Choquée" et fière d'avoir trouvé une énorme faute, j'ai prévenu la bibliothécaire, qui m'a confirmé que l'auteur n'avait pas fait de faute ^^ et il me semble qu'elle m'avait expliqué qu'on écrivait "temps" pour exprimer le temps perdu lors de notre erreur. Enfin Lasoise s'est mieux exprimé sur la question

[1178556]
calikusu (FR1) [None]
:: April 14, 2014, 2:15 p.m.
Lasoise a donné la bonne réponse Mélusine. Mais il est vraie que j'emploie d'une façon automatique '' autant ''. Allez savoir pourquoi !
Une amie écrivaine viens de dire : "au temps pour moi" est la forme correcte, empruntée au langage musical... quand on veut dire que l'on s'est trompé...
"autant pour moi" existe aussi mais n'a pas le même sens, là, ça signifie que l'on veut la même quantité de quelque chose...
Jeter la pierre : Sous cette forme, cette expression est attestée en 1672.
Pour qui connaît un peu l'Évangile, l'origine de ces expressions paraît évidente : elle remonte à un épisode où Jésus a encore pu montrer qu'il était un mec balaise.
Une femme qui avait commis un péché d'adultère avait, selon la loi de Moïse (dictée par Dieu, je vous le rappelle), été condamnée à la lapidation, comme cela se pratique encore joyeusement de nos jours dans certains pays (les hommes adultérins, eux, n'étant bien sûr pas du tout inquiétés).
Ceux qui allaient accomplir la sentence invitèrent Jésus y à participer, le but étant de le piéger : soit il renonçait à obéir à la Loi, soit il ne respectait pas son enseignement du pardon.
C'est à cette occasion que le Christ a dit son fameux : "que celui qui n'a jamais péché lui jette la première pierre".
Comme aucune des personnes présentes ne pouvait décemment prétendre être totalement pure, elles renoncèrent toutes une à une à la lapidation, permettant ainsi à la femme de rester en vie et d'être pardonnée par Jésus.
C'est de cet épisode qu'est née l'idée de 'condamnation' associée au fait de jeter une pierre à quelqu'un (la première ou une autre), avec un sens affaibli dans notre expression, puisqu'il n'est plus ici question de pure condamnation, mais d'abord de simple accusation ou critique.
Une variante est apparue au milieu du XVe siècle où l’on disait "jeter des pierres dans le jardin des voisins" pour les accuser de quelque chose.
L’expression d’aujourd’hui, certes comporte une bonne dose de violence mais souligne à quel point l’Homme, la Femme se doivent d’avoir une humilité renforcée par le poids de leurs actes passés. Ce qui dans la vie ne nous autorise guère à juger les autres avant de nous juger nous-mêmes.
Au royaume des aveugles, les borgnes seraient rois….
Une amie écrivaine viens de dire : "au temps pour moi" est la forme correcte, empruntée au langage musical... quand on veut dire que l'on s'est trompé...
"autant pour moi" existe aussi mais n'a pas le même sens, là, ça signifie que l'on veut la même quantité de quelque chose...
Jeter la pierre : Sous cette forme, cette expression est attestée en 1672.
Pour qui connaît un peu l'Évangile, l'origine de ces expressions paraît évidente : elle remonte à un épisode où Jésus a encore pu montrer qu'il était un mec balaise.
Une femme qui avait commis un péché d'adultère avait, selon la loi de Moïse (dictée par Dieu, je vous le rappelle), été condamnée à la lapidation, comme cela se pratique encore joyeusement de nos jours dans certains pays (les hommes adultérins, eux, n'étant bien sûr pas du tout inquiétés).
Ceux qui allaient accomplir la sentence invitèrent Jésus y à participer, le but étant de le piéger : soit il renonçait à obéir à la Loi, soit il ne respectait pas son enseignement du pardon.
C'est à cette occasion que le Christ a dit son fameux : "que celui qui n'a jamais péché lui jette la première pierre".
Comme aucune des personnes présentes ne pouvait décemment prétendre être totalement pure, elles renoncèrent toutes une à une à la lapidation, permettant ainsi à la femme de rester en vie et d'être pardonnée par Jésus.
C'est de cet épisode qu'est née l'idée de 'condamnation' associée au fait de jeter une pierre à quelqu'un (la première ou une autre), avec un sens affaibli dans notre expression, puisqu'il n'est plus ici question de pure condamnation, mais d'abord de simple accusation ou critique.
Une variante est apparue au milieu du XVe siècle où l’on disait "jeter des pierres dans le jardin des voisins" pour les accuser de quelque chose.
L’expression d’aujourd’hui, certes comporte une bonne dose de violence mais souligne à quel point l’Homme, la Femme se doivent d’avoir une humilité renforcée par le poids de leurs actes passés. Ce qui dans la vie ne nous autorise guère à juger les autres avant de nous juger nous-mêmes.
Au royaume des aveugles, les borgnes seraient rois….
[1178640]
System [None]
:: April 14, 2014, 7:47 p.m.
Au royaume des aveugles, les borgnes seraient rois….
Au XVIe siècle, on disait "borgne est roy chez les aveugles".
Mais, bien avant, il existait déjà le proverbe latin "Beati monoculi in terra caecorum".
Cette expression suppose que celui qui est plus fort que les autres, dans un domaine ou un autre, peut les dominer ou passer pour un maître (ici, le borgne, malgré son seul oeil, voit, contrairement aux aveugles, ce qui est une force pour lui).
Mais c'est oublier que souvent les faibles se liguent contre l'intrus, celui qui est différent, et l'éliminent.
J'aime bien ces échanges sur les citations, mais rassurez vous je n'irais pas juqu'à dire que j'y tiens comme à la prunelle de mes yeux

[1178645]
calikusu (FR1) [None]
:: April 14, 2014, 8:31 p.m.
J'aime bien ces échanges sur les citations, mais rassurez vous je n'irais pas juqu'à dire que j'y tiens comme à la prunelle de mes yeux
( Un peu de culture général pour partager un moment de détente complète fort bien le jeu de bigfarm. Nourrir son cerveau, s'enrichir autour du fonctionnement de notre société est très plaisant

Cette expression date du début du XIVe siècle, mais au XIIIe, on disait déjà "aimer plus que son oeil". Autant dire que cet organe a toujours été considéré, à juste titre, comme ayant une très grande valeur pour son propriétaire.
Plus en détail : pupilla est d'origine latine. Veut dire ''petite fille''. Nom donné à cette partie de l'oeil à cause de la petite image qu'on voit s'y refléter.
La pupille s'est transformée en prunelle à cause de sa forme et sa couleur.
Par ailleurs chez les Egyptiens, Rê, le dieu soleil, était doué d'un oeil brûlant.
L'oeil inscrit dans un triangle est, à la fois, un symbole maçonnique et chrétien.
En tant que lumière, l'oeil est la consience humaine qui regardait Caïn.
"Agni", qui désigne aussi le Bouddha, symbolise l'oeil divin qui voit tout.
Le soleil est également considéré comme l'oeil du monde.
Je suis trop fatiguée cette nuit pour introduire avec brio (comme vous) l'expression suivante

"Pactiser avec son ennemi"
[1178655]
boutrama (FR1) [None]
:: April 14, 2014, 10:30 p.m.
La culture n'a pas de limite et cet échange, sous forme de joutes, est pour le moins enchanteur...
Je me laisse happer par ce tournoi d'une richesse rare et me délecte d'autant (et non pas d'au temps
) de richesses dans notre langue et dans la vivacité de l'esprit de chacun pour agrémenter cette rubrique de posts de plus en plus intéressants...
Merci à tous pour ces moments de partage et d'échange...
Je me laisse happer par ce tournoi d'une richesse rare et me délecte d'autant (et non pas d'au temps

Merci à tous pour ces moments de partage et d'échange...
[1178670]
System [None]
:: April 15, 2014, 4:32 a.m.
"Pactiser avec son ennemi"
Bonjour,
Alors là vous m'avez posé une colle, j'ai eu beau chercher, je n'ai pas trouvé l'origine de cette expression. Est ce dû au fait que personne n'ai pu l'expliquer et donc qu'on ne trouvera pas de réponse ou est ce dû au fait qu'il soit tôt et je n'ai pas encore suffisamment les yeux en face des trous. Quoi qu'il en soit, je laisse le soin à un autre forumeur de nous expliquer ceci.
Bonne journée à vous
[1178684]
boutrama (FR1) [None]
:: April 15, 2014, 7:37 a.m.
Bonjour lasoise, calikusu,
Afin de ne pas "rester en reste" et surtout pour savoir également l'origine de l'expression pactiser avec l'ennemi je me suis trouvée fort marrie et désappointée... Je n'ai rien trouvé égalemment à part une analogie avec "parctiser avec le diable" faisant référence à Méphisthélès et Faust...
Que votre journée soit agréable...
Afin de ne pas "rester en reste" et surtout pour savoir également l'origine de l'expression pactiser avec l'ennemi je me suis trouvée fort marrie et désappointée... Je n'ai rien trouvé égalemment à part une analogie avec "parctiser avec le diable" faisant référence à Méphisthélès et Faust...
Que votre journée soit agréable...
[1178745]
System [None]
:: April 15, 2014, 5:09 p.m.
Bonjour lasoise, calikusu,
Afin de ne pas "rester en reste" et surtout pour savoir également l'origine de l'expression pactiser avec l'ennemi je me suis trouvée fort marrie et désappointée... Je n'ai rien trouvé égalemment à part une analogie avec "parctiser avec le diable" faisant référence à Méphisthélès et Faust...
Que votre journée soit agréable...
Bonjour Boutrama,
J'ai trouvé la même analogie mais je la trouvais trop éloigné de l'expression "pactiser avec l'ennemi", j'ai donc préféré ne pas la citer.
Je pense que, sachant qu'il n'y avait pas de rensignement sur le net, Calikusu a voulu nous piéger avec cette expression


[1178754]
calikusu (FR1) [None]
:: April 15, 2014, 6:52 p.m.
J'avoue que j'ai cherché à savoir d'avantage que ce que j'ai de renseignement. J'espérais que vous auriez plus d'infos que moi.
Mes infos sont d'ordre religieux.
Le diable aurait pactisé avec la mort et l'enfer pour dépraver les femmes et les soumettre à la plus honteuse servitude avec des maux quotidiens qui atteignent, avec la permission de Dieu et pour la puissance du diable, hommes bêtes et fruits de la terre. Au moyen âge L'église commence la chasse aux sorcières. Les sorcières auraient pactisé avec le Diable pour posséder des pouvoirs surnaturels immenses et dominer leur semblables. Mais le diable ne donne rien à ses alliés à part ses propres tourment de l'enfer. Les sorcières seront associées a Judas. Judas a rompu les serments de fidélité. De même façon la sorcellerie jusqu'au 12ème siècle contenue dans la pratique du sortilège (maleficium) devient le crime atroce, secret, extraordinaire d'un groupe organisé marqué par le diable et relié par un pacte. Le diable est considéré comme à l'origine des parjures en échange de promesse de grandeur qu'il promet mais qu'il ne tient pas. Il tente d'accomplir la trahison du dessein divin afin que l'homme soit banni de Dieu et de sa grâce.
On parle alors de '' pactiser avec le diable'' quand on sait que ce qu'on fait est mal et ne peut que nous entrainer vers des tourments. Pactiser avec l'ennemi vient à dire qu'on s'allie avec quelqu'un qui obligeamment va nous trahir mais qu'on ne peut éviter de pactiser.
Mais peut être que d'autres ont plus d'info...
Mes infos sont d'ordre religieux.
Le diable aurait pactisé avec la mort et l'enfer pour dépraver les femmes et les soumettre à la plus honteuse servitude avec des maux quotidiens qui atteignent, avec la permission de Dieu et pour la puissance du diable, hommes bêtes et fruits de la terre. Au moyen âge L'église commence la chasse aux sorcières. Les sorcières auraient pactisé avec le Diable pour posséder des pouvoirs surnaturels immenses et dominer leur semblables. Mais le diable ne donne rien à ses alliés à part ses propres tourment de l'enfer. Les sorcières seront associées a Judas. Judas a rompu les serments de fidélité. De même façon la sorcellerie jusqu'au 12ème siècle contenue dans la pratique du sortilège (maleficium) devient le crime atroce, secret, extraordinaire d'un groupe organisé marqué par le diable et relié par un pacte. Le diable est considéré comme à l'origine des parjures en échange de promesse de grandeur qu'il promet mais qu'il ne tient pas. Il tente d'accomplir la trahison du dessein divin afin que l'homme soit banni de Dieu et de sa grâce.
On parle alors de '' pactiser avec le diable'' quand on sait que ce qu'on fait est mal et ne peut que nous entrainer vers des tourments. Pactiser avec l'ennemi vient à dire qu'on s'allie avec quelqu'un qui obligeamment va nous trahir mais qu'on ne peut éviter de pactiser.
Mais peut être que d'autres ont plus d'info...
[1178770]
boutrama (FR1) [None]
:: April 15, 2014, 10 p.m.
"donner sa langue au chat"
Cette expression n'apparaît qu'au XIXe siècle.
Auparavant, on disait "Jeter sa langue aux chiens" (Mme de Sévigné).
Aux chiens, on jette les restes, ce qui n'a plus de valeur.
Leur jeter sa langue, c'est leur abandonner son organe de la parole qui n'a plus d'utilité puisqu'on ne dira jamais la solution qu'on renonce à chercher.
Mais pourquoi les chiens sont-ils devenus un chat auquel on donne au lieu de jeter ?
"Mettre quelque chose dans l'oreille du chat" (George Sand), c'était lui confier quelque chose qui devait rester secret, oublié. Le 'chat' avait donc connaissance de beaucoup de choses sans pour autant être capable de les divulguer, car à part le chat botté, il y a peu de ces animaux qui parlent.
Donner sa langue au chat serait ainsi un mélange de "jeter sa langue devenue inutile" mais "la confier au chat" pour être sûr qu'il la gardera, peut-être pour le cas où on déciderait de la récupérer plus tard.
A moins, tout simplement, qu'on ait voulu adoucir le jeter sa langue au chien, en remplaçant jeter par donner, plus sympathique, et chien par chat, vu comme moins féroce...
Cette expression n'apparaît qu'au XIXe siècle.
Auparavant, on disait "Jeter sa langue aux chiens" (Mme de Sévigné).
Aux chiens, on jette les restes, ce qui n'a plus de valeur.
Leur jeter sa langue, c'est leur abandonner son organe de la parole qui n'a plus d'utilité puisqu'on ne dira jamais la solution qu'on renonce à chercher.
Mais pourquoi les chiens sont-ils devenus un chat auquel on donne au lieu de jeter ?
"Mettre quelque chose dans l'oreille du chat" (George Sand), c'était lui confier quelque chose qui devait rester secret, oublié. Le 'chat' avait donc connaissance de beaucoup de choses sans pour autant être capable de les divulguer, car à part le chat botté, il y a peu de ces animaux qui parlent.
Donner sa langue au chat serait ainsi un mélange de "jeter sa langue devenue inutile" mais "la confier au chat" pour être sûr qu'il la gardera, peut-être pour le cas où on déciderait de la récupérer plus tard.
A moins, tout simplement, qu'on ait voulu adoucir le jeter sa langue au chien, en remplaçant jeter par donner, plus sympathique, et chien par chat, vu comme moins féroce...
[1178800]
calikusu (FR1) [None]
:: April 16, 2014, 8:43 a.m.
Il est vraie que le chat est plus doux et plus agréable comme gardien d'un bien si précieux que notre langue 
Je vois que lors de ma dernière connexion j'ai oublié de poser la question suivante.
On va retourner aux joutes qui étaient fort amusants si vous voulez.
Adorer le veau d'or
Moïse était allé au sommet du mont Sinaï, histoire d'attendre que Dieu veuille bien lui donner les Tables de la Loi (il les a quand même attendues quarante jours !), les Hébreux qu'il avait conduits jusqu'au pied du mont attendaient, s'impatientaient et s'ennuyaient.
Supposant que Moïse ne reviendrait plus, ils demandèrent à Aaron de leur fabriquer un dieu. Celui-ci ordonna alors aux femmes et enfants de donner leurs bijoux avec lesquels, une fois fondus, il coula un jeune taureau en or évoquant les dieux égyptiens Hathor (une vache) et Apis (un taureau).
Quand Moïse revint, il constata le retour de l'idolâtrie chez son peuple, il se fâcha tout rouge et n'obtint le pardon de Dieu qu'en faisant massacrer 3000 des coupables.
Au 12 siècle quelques trace littéraire fait mention du "veel d'or" devenu le "veau d'or" à la fin du XVe siècle.
Le "veau d'or" est d'abord devenu le symbole de l'oisiveté. À la fin du XVIIe siècle, il désignait encore un "homme qui n'a pas d'autre mérite que sa richesse", sens perdu aujourd'hui.
C'est au même moment qu'est apparue notre expression pour dire "avoir le culte de l'argent", mais aussi "courtiser, flatter les riches".
L'or, incorruptible par nature, symbole de pureté, pousse les hommes à la folie pour sa possession. Quelle étrange fascination il exerce sur les hommes depuis la préhistoire ! On en trouve partout. Il est trop mou pour être utile mais il rend fou. Femmes et enfants hébreux fuyant l'Egypte portaient donc des bijoux d'or que les hommes leur firent abandonner pour fabriquer un veau. L'or est viral : quand on en a le goût, on en veut toujours au delà du pouvoir qu'il procure.
Avoir ou être, telle reste la question, même pour le poète :
Il lui offrit un collier d'or.
Elle voulut encor
Des gants, des bas, des souliers d'or,
Des robes et des manteaux d'or.
A la fin, elle eut tout en or :
Sa vaisselle, son lit, ses clés,
Ses tapis et jusqu'à la corde
A pendre son linge aux fils d'or.
Mais dans son corps,
Ne battit plus qu'un coeur en or
Insensible à tout, même à l'or.
Maurice Carême.
Une expression peu utilisée mais fort amusant : avoir les côtes en long (rooh ! Je ne fais pas dans la dentelle là !

Je vois que lors de ma dernière connexion j'ai oublié de poser la question suivante.
On va retourner aux joutes qui étaient fort amusants si vous voulez.
Adorer le veau d'or
Moïse était allé au sommet du mont Sinaï, histoire d'attendre que Dieu veuille bien lui donner les Tables de la Loi (il les a quand même attendues quarante jours !), les Hébreux qu'il avait conduits jusqu'au pied du mont attendaient, s'impatientaient et s'ennuyaient.
Supposant que Moïse ne reviendrait plus, ils demandèrent à Aaron de leur fabriquer un dieu. Celui-ci ordonna alors aux femmes et enfants de donner leurs bijoux avec lesquels, une fois fondus, il coula un jeune taureau en or évoquant les dieux égyptiens Hathor (une vache) et Apis (un taureau).
Quand Moïse revint, il constata le retour de l'idolâtrie chez son peuple, il se fâcha tout rouge et n'obtint le pardon de Dieu qu'en faisant massacrer 3000 des coupables.
Au 12 siècle quelques trace littéraire fait mention du "veel d'or" devenu le "veau d'or" à la fin du XVe siècle.
Le "veau d'or" est d'abord devenu le symbole de l'oisiveté. À la fin du XVIIe siècle, il désignait encore un "homme qui n'a pas d'autre mérite que sa richesse", sens perdu aujourd'hui.
C'est au même moment qu'est apparue notre expression pour dire "avoir le culte de l'argent", mais aussi "courtiser, flatter les riches".
L'or, incorruptible par nature, symbole de pureté, pousse les hommes à la folie pour sa possession. Quelle étrange fascination il exerce sur les hommes depuis la préhistoire ! On en trouve partout. Il est trop mou pour être utile mais il rend fou. Femmes et enfants hébreux fuyant l'Egypte portaient donc des bijoux d'or que les hommes leur firent abandonner pour fabriquer un veau. L'or est viral : quand on en a le goût, on en veut toujours au delà du pouvoir qu'il procure.
Avoir ou être, telle reste la question, même pour le poète :
Il lui offrit un collier d'or.
Elle voulut encor
Des gants, des bas, des souliers d'or,
Des robes et des manteaux d'or.
A la fin, elle eut tout en or :
Sa vaisselle, son lit, ses clés,
Ses tapis et jusqu'à la corde
A pendre son linge aux fils d'or.
Mais dans son corps,
Ne battit plus qu'un coeur en or
Insensible à tout, même à l'or.
Maurice Carême.
Une expression peu utilisée mais fort amusant : avoir les côtes en long (rooh ! Je ne fais pas dans la dentelle là !